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La guerre jugée par Alain

L’horreur de la guerre légitime la paix. Profondément marqué par son expérience de la Première guerre mondiale (dans laquelle il s’est engagé en 1914), Alain affirme dans Mars ou La guerre jugée qu’un conflit militaire est une catastrophe pour l’humanité. Il dénonce tout particulièrement le fait que de jeunes hommes en quête d’aventure soient conditionnés à la haine et à la cruauté.

L’art de la guerre selon Sun Tzu

La guerre est le pire des maux. Alain rappelle l’évidence : elle est une source de violences et de destructions considérables. Elle fait mourir de nombreux hommes, souvent parmi les plus vigoureux et les plus vertueux. Non seulement elle démolit les villes et les infrastructures du pays, mais elle laisse aussi derrière elle des séquelles durables. Elle a coûté cher et elle ampute le potentiel de l’économie. Le philosophe voit donc la guerre comme un cataclysme humain, infiniment plus pervers que les pires catastrophes naturelles, dans la mesure où elle est causée par l’homme et non par la nature. Même l’injustice sociale et la misère apparaissent comme des maux préférables à la guerre (laquelle, d’ailleurs, aggrave ces mêmes maux). « Tout homme de bon sens reconnaîtra, affirme Alain, que les maux qui résultent d’un médiocre système politique, tel d’ailleurs qu’on l’a toujours vu, sont comme nuls en comparaison des maux certains de tout genre que la guerre nous apporte, même terminée par la victoire » (Mars ou La guerre jugée). Le philosophe ajoute encore à la longue liste des maux de la guerre ses effets politiques. Elle sépare les hommes en deux clans : non pas une nation contre une autre, mais davantage, au sein d’une même armée, les officiers et leurs subordonnés, séparés comme les maîtres et les esclaves. Alain conclut que la guerre est une calamité.

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Alain expose les illusions collectives de la guerre

Les ressorts de la guerre sont immoraux. Alain révèle que la guerre, souvent présentée comme une affaire d’honneur et de gloire, est en réalité une affaire de déshonneur et de dégoût. Il dénonce notamment l’importance du mensonge et de la propagande. La nation réalise l’union sacrée en diabolisant l’ennemi et en faisant taire les voix discordantes, tandis que les véritables raisons du conflit sont dissimulées. Le philosophe met également en évidence les ressorts de la psychologie collective qui rendent la guerre possible. Par exemple, la parade militaire permet d’exciter et de sacraliser l’enthousiasme collectif : elle donne à la masse le culte de l’action commune. « Nul n’est à l’abri, estime Alain, de cet enthousiasme prodigieux qui fait que l’on veut marcher sans savoir jusqu’où, à la suite d’une troupe bien disciplinée et résolue. Ces effets sont bien connus, mais communément attribués au prestige de la patrie, naturellement présente ici à l’esprit de tous » (Mars ou La guerre jugée). Seulement, si l’enthousiasme collectif nourrit des sentiments de devoir et de sacrifice, il favorise également la violence et la destruction. Il empêche les troupes militaires de réfléchir et il les rend spontanément agressives. Il légitime en particulier la tyrannie des chefs sur les subordonnés. Le philosophe dénonce les exécutions sommaires pour l’exemple qui se multiplient dans toute guerre. En effet, c’est bien souvent l’orgueil militaire, plutôt que des considérations réelles, qui justifie ces assassinats. Alain met donc en lumière le fait que la réalité de la guerre est honteuse.

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La guerre rend la paix difficile. Alain souligne tout d’abord l’enjeu politique de la guerre. Les hommes ambitieux sont prêts à susciter un conflit en excitant les instincts tribaux de la population afin de parvenir au pouvoir. Les gouvernants considèrent également la guerre comme un moyen de renforcer et d’étendre leur contrôle. « Supposez une différence de langue, écrit le philosophe, ou seulement d’accent, et quelques ambitieux fouettant les passions, ce sera une politique de fous. La paix par elle-même, sans autre expédient, supprimerait presque toutes les causes de conflits, surtout parce qu’au lieu de chercher à exercer le pouvoir, chacun travaillerait contre les abus du pouvoir » (Mars ou La guerre jugée). Alain ajoute que la conduite de la guerre elle-même rend la paix difficile. En effet, l’enthousiasme collectif concentre les esprits sur la perspective de la victoire plutôt que sur celle de l’arrêt du conflit. Les pertes humaines créent de surcroît un biais d’engagement : elles apparaîtraient comme des sacrifices inutiles si le pays se décidait à faire la paix. Enfin, la guerre est encore justifiée par la mémoire des protagonistes. Le philosophe avance qu’elle falsifie les souvenirs des soldats, qui préfèrent se rappeler les manifestations de courage et de solidarité plutôt que la réalité de la souffrance et de la servitude. Malgré ces obstacles à la paix, les hommes peuvent résoudre leurs conflits d’intérêts et s’unir sans recourir à la guerre. Alain appelle, pour cela, à faire taire les instincts destructeurs de l’humanité.

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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