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L’économie selon Keynes

Keynes économie Théorie générale

Keynes a révolutionné l’économie. Il a posé dans sa Théorie générale les fondations du second grand courant de pensée économique en remettant en cause de manière radicale les axiomes précédemment définis pour la discipline par les économistes dits « classiques » et « néoclassiques ». Cette révolution s’installera dans le contexte de l’après-Seconde Guerre mondiale, où l’explosion du cadre monétaire, les niveaux d’endettement faramineux et la destruction des outils de production appellent une redéfinition du rôle de l’État.

Les conséquences économiques de la paix selon Keynes

L’économie est fondamentalement instable. Pour Keynes, en effet, la prospérité économique dépend à l’excès d’un certain climat sociopolitique, c’est-à-dire de la confiance. Comme l’acteur économique est contraint d’anticiper l’avenir en étant capable de ne prendre en compte qu’une infime minorité de facteurs, il doit soutenir ses prévisions par sa foi. Keynes montre qu’à court terme, l’anticipation économique repose sur la convention de continuité : la stabilité des affaires est l’hypothèse privilégiée. Or, cette confiance en l’avenir est éminemment mimétique, comme le révèle le fonctionnement des marchés boursiers. En raison du mécanisme de l’offre et de la demande, un investisseur a intérêt à négliger la valeur objective des actifs et à plutôt essayer de prédire le comportement des autres investisseurs. Tel est le sens de la fameuse métaphore du concours de beauté : « (…) la technique du placement peut être comparée, écrit Keynes, à ces concours organisés par les journaux où les participants ont à choisir les six plus jolis visages parmi une centaine de photographies, le prix étant attribué à celui dont les préférences s’approchent le plus de la sélection moyenne opérée par l’ensemble des concurrents » (Théorie générale). S’étant métamorphosée en un marché casino où règnent les spéculateurs mimétiques de très court-terme, la bourse est pour Keynes un facteur majeur d’instabilité pour l’économie.

L’aléa moral selon Adam Smith

Keynes prône l’intervention de l’État pour protéger l’économie

L’économie doit être considérée globalement et à court terme. Le fait que les crises économiques ne se résolvent que sur le long terme et jamais véritablement d’elles-mêmes suffit, selon Keynes, à remettre en cause l’idée selon laquelle l’activité économique reviendrait spontanément à l’équilibre. Ainsi, l’économie ne peut être équilibrée qu’à long terme, car elle est fondamentalement instable à court terme ; c’est pourquoi il est de la responsabilité des économistes est d’adopter un horizon de court terme. « Le long terme, écrit Keynes, est un mauvais guide pour les affaires courantes. À long terme, nous serons tous morts. Les économistes se fixent une tâche peu utile s’ils peuvent seulement nous dire que, lorsque l’orage sera passé, l’océan sera plat à nouveau » (Théorie générale). Plutôt que d’attendre le retour du cycle, les économistes ont donc pour mission de résoudre les problèmes concrets qui entravent la prospérité à court terme. Pour ce faire, ils doivent considérer l’économie d’un point de vue global, comme un tout dynamique. Keynes insiste en effet sur la distinction entre la microéconomie (le niveau des acteurs) et la macroéconomie (le niveau des phénomènes globaux), reprenant par-là la césure apparue à son époque entre la mécanique quantique (qui concerne l’infiniment petit) et la mécanique relativiste (qui porte sur l’infiniment grand). L’économiste doit plus précisément se focaliser sur la demande globale, l’activité économique reposant sur la consommation.

La main invisible d’Adam Smith

L’économie peut requérir l’intervention de l’État. Keynes affirme que celle-ci est souhaitable à deux points de vue. D’un point de vue moral, d’une part, les effets de court terme d’une crise économique sur le bien-être de la population doivent être évités ; d’un point de vue économique, d’autre part, l’activité peut très bien ne pas revenir sur le long terme à son niveau d’avant la crise – autrement dit, le risque ne peut être écarté que la dépression fasse irrémédiablement régresser l’économie. La puissance publique doit donc intervenir pour empêcher que l’activité ne reste bloquée en sous-régime avec un chômage important. « Une assez large socialisation de l’investissement, imagine Keynes, s’avérera le seul moyen d’assurer approximativement le plein emploi » (Théorie générale). Cette solution est possible grâce à certains agrégats statistiques permettant à l’État de mesurer les effets de son action sur le bien-être des citoyens et de se fixer des objectifs. Keynes affirme de surcroît qu’elle est susceptible d’enclencher une logique vertueuse : le supplément de production engendré par la relance peut être supérieur au supplément de dépenses publiques grâce à la dynamique du « multiplicateur keynésien », selon lequel la circulation de l’investissement public dans le circuit économique a un effet d’entraînement général. En misant sur ce cercle vertueux, l’État peut donc soutenir la demande et préserver l’emploi en augmentant les dépenses sans alourdir la fiscalité.

La crise de l’État-providence selon Rosanvallon

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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