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La fabrique du crétin selon Jean-Paul Brighelli

La fabrique du crétin sert un projet de société. Jean-Paul Brighelli affirme dans La fabrique du crétin que la décadence de l’école française (qui est parallèle à la décadence de la nation) vise désormais à empêcher l’élévation globale de la population, voire à favoriser sa régression en une masse soumise de consommateurs. La France avait pourtant un des meilleurs systèmes scolaires au monde.

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La fabrique du crétin désigne l’échec de l’école française. Jean-Paul Brighelli part du constat que la France a plongé dans les profondeurs des classements internationaux des systèmes scolaires, bien loin derrière le Sud-Est asiatique et les pays scandinaves. Les capacités de lecture et de raisonnement scientifique des élèves français se sont effondrées. Or, ce n’est pas le seul problème. Les difficultés du système scolaire français se multiplient et s’aggravent depuis la mise en place du collège unique à la fin des Trente Glorieuses : hétérogénéité des élèves, inégalité entre les établissements, progression des incivilités, impréparation des enseignants, ambiguïté des objectifs. D’après les sondages, plus de 70 % des professeurs pensent que l’ambition du collège unique (accueillir tous les élèves) est irréaliste. Jean-Paul Brighelli montre que l’école française accroît désormais les inégalités. Par exemple, le système favorise les filles : « Si un groupe est aujourd’hui victime d’une discrimination grave, c’est celui des garçons — contre tous les discours qui présentent les filles comme les oubliées du système » (La fabrique du crétin). Le collège unique a également anéanti la démocratisation de l’école traditionnelle. Ainsi, les familles favorisées contournent les règles, scolarisent les enfants dans le privé, et leur paient des répétiteurs. La classe sociale des parents est aujourd’hui le principal facteur de la réussite scolaire, c’est pourquoi les élites ne se renouvellent plus. Jean-Paul Brighelli en conclut qu’une « oligarchie d’incapables » remplace l’aristocratie républicaine.

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Jean-Paul Brighelli dévoile les racines de la fabrique du crétin

La fabrique du crétin est un projet pédagogique. Jean-Paul Brighelli affirme que l’échec de l’école française résulte de l’abandon de l’éducation traditionnelle. Les pédagogistes, qui sont les lointains héritiers de Rousseau, ont prétendu démocratiser l’éducation en luttant contre l’élitisme au sein des institutions. C’est le ministre de l’Éducation René Haby qui a concrétisé leur projet en instituant le collège unique avec sa promesse de la « réussite pour tous ». Or, l’égalitarisme engendre la médiocrité. « Tous égaux, tous zéros, pose Jean-Paul Brighelli. C’est le constat malheureux que l’on est bien obligé de poser quand on voit de quoi se contentent les élèves — et, partant, les profs qui les notent. L’égalitarisme a non seulement tué l’élitisme — tel que l’avait conçu Condorcet en 1792 —, il a encouragé la misère intellectuelle » (La fabrique du crétin). Dans le détail, les pédagogistes ont notamment corrompu l’enseignement de la langue française. Inspirés par la montée en puissance de la linguistique à l’université dans les années 1960, ils ont milité pour la fin de l’étude de la grammaire, de l’orthographe, et pour le remplacement de l’écrit par l’oral. Ils ont plus fondamentalement diffusé l’idéologie de la révolution culturelle. Cela s’est traduit par le refus de transmettre les codes de la culture bourgeoise, par la valorisation de l’expression des élèves, et par une réécriture des programmes afin de les purger de tout enthousiasme patriotique. Enfin, Jean-Paul Brighelli dénonce aussi l’absence de mérite académique des pédagogistes qui conquièrent des places (enseignant, haut fonctionnaire).

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La fabrique du crétin est un projet politique. Jean-Paul Brighelli avance que les pédagogistes ont réalisé le projet politique et économique d’instances européennes et internationales qui les dépassait largement. Ainsi, depuis les années 1990, les enseignants sont désormais formés à travailler à l’épanouissement des élèves. Cela consiste à les maintenir dans une ignorance qui garantira leur soumission aux grandes sociétés dont la prospérité dépend du consentement d’employés interchangeables à travailler intensément, sans se plaindre, et en gagnant peu. Le système libéral a donc adapté l’école française aux besoins du marché, lequel n’a besoin que de 10 % de cadres. « La société libérale, écrit Jean-Paul Brighelli, n’a pas besoin d’un peuple cultivé. Elle a besoin de consommateurs semi-illettrés, susceptibles d’être déplacés comme des pions dans un système ubérisé des pieds à la tête, abrutis de télévision, manipulés à chaque élection pour la plus grande gloire d’une caste en autoremplacement » (La fabrique du crétin). En pratique, le projet politique libéral s’est concrétisé par la conjonction du collège unique (1975) et du regroupement familial (1976). Le mélange d’enfants parlant un français très approximatif avec des Français de niveau très hétérogène a tiré tous les élèves vers le bas. Sur le plan idéologique, le projet politique s’est concrétisé par l’effacement de la culture nationale des programmes, ainsi que par l’abandon (notamment face à l’Islam) de la laïcité qui contribuait à la standardisation de l’éducation. Jean-Paul Brighelli prône le retour aux principes fondamentaux de l’École de la République.

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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