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Les conséquences économiques de la paix selon Keynes

Les conséquences économiques de la paix sont dues au traité de Versailles. L’économiste John Maynard Keynes écrit Les Conséquences économiques de la paix en deux mois dans la foulée de sa participation à l’élaboration du traité afin de dénoncer « un règlement sans noblesse, sans moralité et sans intelligence ». Il reproche notamment aux décideurs d’avoir négligé la dimension économique du problème qu’ils avaient à régler.

L’économie selon Keynes

Les conséquences économiques de la paix déséquilibrent l’Europe. Keynes affirme que le traité de Versailles va affaiblir l’organisation complexe et délicate dont dépendent entièrement, pour leur travail et pour leur vie, les peuples de l’Europe. Dans son esprit, l’objectif de la conférence de Paris n’était pas seulement d’honorer les termes de l’armistice et de rendre justice, mais de rétablir la santé économique et de panser les blessures de l’Europe. S’il considère que l’Angleterre ne fait pas partie de l’Europe, il se sent pour sa part très européen ; il se préoccupe du destin du continent, et il analyse les conséquences économiques de la paix du point de vue de l’intérêt de l’Europe. Avant la guerre, le continent était globalement équilibré et ses habitants voyaient leurs conditions de vie s’améliorer, grâce en particulier à l’augmentation de la productivité dans l’agriculture. La guerre n’est pas pour autant la seule source du déséquilibre. « Bien peu d’entre nous, avance Keynes, se rendent compte à quel point l’organisation économique sur laquelle reposait l’existence de l’Europe occidentale était inhabituelle, instable, complexe, incertaine et temporaire » (Les Conséquences économiques de la paix). Les principales causes d’instabilité étaient les croissances démographiques allemande, austro-hongroise et russe ; la puissance économique de l’Allemagne ; l’enrichissement par l’inégalité ; et la dépendance à l’égard des produits alimentaires importés du Nouveau Monde. Préfigurant ses théories futures, Keynes souligne déjà le danger politique d’une répartition des richesses inéquitable.

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Keynes anticipe les conséquences économiques de la paix

Les conséquences économiques de la paix détruisent l’Allemagne. Keynes voit la paix obtenue à Versailles comme une « paix carthaginoise » qui dévastera l’organisation de la vie économique allemande. Dans le détail, le traité de Versailles vise la destruction du commerce extérieur de l’Allemagne, de ses industries du fer et du charbon, et de son système de transports et de sa politique douanière. Il trahit véritablement la volonté d’expulser, voire de supprimer toute influence allemande — financière, économique, diplomatique. Or, il est contradictoire de conspirer à miner à long terme la santé économique de l’Allemagne, et, dans le même temps, d’imposer à cette nation un montant très élevé de réparations de guerre. Keynes ajoute que le traité de Versailles viole les accords internationaux. Pourquoi donc est-il contraire tant au droit qu’à la morale ? Parce que l’Allemagne sert de bouc émissaire à des hommes politiques qui misent sur un patriotisme facile en période électorale. Ainsi, c’est en dépit du bon sens et des faits économiques que les Alliés ont traduit dans les faits les promesses politiques de saigner l’Allemagne. « En fait, ici comme ailleurs, regrette Keynes, les considérations politiques ont empiété d’une façon désastreuse sur les questions économiques » (Les Conséquences économiques de la paix). La fausseté et la dangerosité des conceptions présentes dans le traité de Versailles résultent fondamentalement d’un défaut de compétence. Keynes reproche aux grands hommes politiques d’être incapables, malgré la sincérité de leurs convictions, de s’élever au niveau d’objectivité de la science économique.

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Les conséquences économiques de la paix sont évitables. Keynes défend des préconisations raisonnables tirées de l’analyse des faits économiques. Concernant l’Allemagne, elle a intérêt à réajuster sa consommation et sa production parce qu’elle ne dispose plus des mêmes ressources. Concernant la situation globale de l’après-guerre, l’économiste détaille quatre mesures. La première consiste à réviser le traité : il faut réviser fortement à la baisse le montant des réparations et se mettre d’accord sur un montant forfaitaire ; laisser à l’Allemagne une certaine liberté pour le paiement ; et enfin annuler les conditions portant sur les industries minières et sur les tarifs douaniers. La deuxième mesure consiste à annuler les dettes interalliées. Si les banquiers veulent faire respecter les engagements pris, Keynes privilégie l’intérêt des populations : « les peuples mécontents d’Europe accepteront-ils de régler leur existence, pendant toute une génération, de telle façon qu’une part appréciable de leur production quotidienne serve à verser certaines sommes à l’étranger ? » (Les Conséquences économiques de la paix). La troisième mesure consiste à concéder à l’Europe un prêt international pour couvrir ses besoins immédiats. L’Amérique pourrait, en dépit de ses pulsions isolationnistes, venir au chevet des nations européennes (ennemies ou alliées). Enfin, la quatrième mesure consiste à miser sur l’exemple allemand pour reconvertir la Russie au capitalisme. Une Allemagne économiquement remise sur pied irradierait positivement en Europe centrale et jusqu’en Russie grâce aux flux commerciaux. Ainsi, Keynes défend des solutions plus rationnelles, plus précises, et plus humaines que celles du traité de Versailles.

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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