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La liberté selon Sartre

La liberté définit l’homme. Jean-Paul Sartre affirme (principalement dans L’être et le néant) que la condition humaine se caractérise par une liberté totale. D’ordinaire ignorée, cette vérité s’éprouve paradoxalement dans la contrainte (comme lors de l’occupation allemande), lorsque l’homme réalise la portée de ses choix et de ses actions.

Le garçon de café de Sartre

La liberté est absolue. Jean-Paul Sartre développe une théorie radicale de la liberté à partir de la phénoménologie d’Edmund Husserl : l’homme est toujours libre dans le sens où il a la liberté, indépendamment des circonstances physiques et des influences extérieures auxquelles il est soumis, de constituer le réel de plusieurs manières différentes. Cette conclusion repose sur la différence fondamentale entre, d’une part, le « pour-soi », la conscience qui constitue le monde, et d’autre part l’« en-soi », le monde qui est constitué. Or, l’existence même de l’« en-soi » dépend de la conscience du sujet. Pour autant, il n’est pas possible que la conscience du sujet constitue le monde n’importe comment, sinon il n’y aurait aucune différence entre le réel et l’imaginaire. Il existe donc un « coefficient d’adversité » dans les choses. Mais pour Sartre, cette résistance des choses réelles ne réduit pas la liberté humaine, car celle-ci est le cadre du rapport au monde du sujet. « C’est notre liberté elle-même, affirme le philosophe, qui doit préalablement constituer le cadre, la technique et les fins par rapport auxquels elles (les choses) se manifesteront comme limites » (L’être et le néant). Ainsi libre de définir son rapport au monde, l’homme fait de son existence son propre projet. Ce faisant, il se définit lui-même à travers ses choix et ses actions, ce qui signifie qu’il crée lui-même sa propre essence. Sartre pose donc que l’existence précède l’essence.

L’amour selon Sartre

Sartre évoque les conséquences de la liberté

La liberté engendre l’angoisse. Sartre affirme que l’homme a conscience de sa liberté en dépit de l’apparent déterminisme de la réalité humaine. L’angoisse en est la preuve. Le philosophe s’appuie sur les pensées de Kierkegaard et de Heidegger pour montrer que l’état émotif spécifique qu’est l’angoisse atteste de manière irrécusable la liberté humaine. Cette idée demande de distinguer la peur et l’angoisse : la peur a toujours un danger comme objet (tel un animal féroce), tandis que l’angoisse se caractérise par une inquiétude sans objet précis. Sartre donne un exemple : l’homme qui découvre un précipice a naturellement peur d’y tomber ; mais s’il prend conscience du fait que rien ne l’empêche de se jeter dans le précipice — c’est-à-dire qu’il est libre de s’y jeter — alors c’est l’angoisse qui l’envahit, parce qu’il comprend que son destin est suspendu à sa liberté. Cet exemple révèle la raison profonde de l’angoisse : elle est suscitée par le néant de la réalité humaine, c’est-à-dire par l’absence de sens, ce qui contraint l’homme à créer du sens. « En fait, nous sommes une liberté qui choisit, explique le philosophe, mais nous ne choisissons pas d’être libres : nous sommes condamnés à la liberté » (L’être et le néant). Les hommes en prennent tout particulièrement conscience lorsqu’ils réalisent l’inexistence de Dieu, dont ils croyaient auparavant qu’il définissait l’essence de l’homme. Cependant, l’angoisse existentielle n’apparaît pas dans l’action ; elle ne surgit que dans de rares moments de profonde réflexion. Selon Sartre, l’homme préfère fuir l’angoisse en croyant au déterminisme.

La mauvaise foi selon Sartre

La liberté implique la responsabilité. Sartre raisonne en prenant le concept de « responsabilité » dans son sens usuel : être responsable, c’est avoir la conscience d’être l’auteur incontestable d’un événement ou d’un objet. L’homme est responsable aussi bien de ses choix que de ce qu’il est, puisque ce sont ses choix qui le définissent. Mais plus fondamentalement, étant donné que, par sa liberté absolue, il constitue le monde à chaque instant de sa vie, il est l’auteur incontestable du monde — et lorsqu’il le réalise, il devient responsable. Or, cette responsabilité est accablante. L’homme conscient de sa liberté radicale porte tout le poids du monde sur ses épaules. « Il est insensé de songer à se plaindre, écrit Sartre, puisque rien d’étranger n’a décidé de ce que nous ressentons, de ce que nous vivons ou de ce que nous sommes »  (L’être et le néant). Ainsi, la liberté radicale implique une responsabilité radicale. Cette idée s’applique dans des cas concrets comme celui de la guerre. Elle ne signifie pas que chacun est entièrement responsable de la guerre dans le sens où il s’est résigné et a laissé des événements tragiques se produire, mais dans le sens où il a contribué à constituer le monde dans lequel la guerre a lieu. En effet, selon le philosophe, si l’homme se définit lui-même par ses choix et par ses actions, par là même il définit également les autres. Sartre avance donc que l’homme est, par sa liberté radicale, responsable de tous les autres.

La littérature selon Sartre

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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