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Les femmes selon Schopenhauer

Schopenhauer Essai sur les femmes

Les hommes survalorisent les femmes. Dans son Essai sur les femmes, un des pires pamphlets misogynes de l’histoire de la pensée, Schopenhauer déclare que l’idée qu’elles sont faites pour rendre l’homme heureux n’est qu’un piège de la nature. Ce sont probablement le bovarysme de sa mère, Johanna Schopenhauer, ainsi que ses échecs sentimentaux qui alimentent le ressentiment du philosophe.

Le pessimisme de Schopenhauer

Avertissement : cette synthèse se borne à résumer aussi clairement que possible l’essai de Schopenhauer publié en 1851 intitulé Essai sur les femmes, de telle sorte que le propos ne peut en aucun cas être tenu pour le reflet des opinions personnelles de Romain Treffel ou de la ligne éditoriale du site 1000 idées de culture générale.

Les femmes sont inférieures aux hommes. Comparant les deux sexes, Schopenhauer affirme sans détour que les femmes sont incapables d’atteindre le même niveau intellectuel que les hommes. Elles sont vouées à demeurer toute leur vie de grands enfants, une sorte d’intermédiaire entre l’enfant et l’homme. Elles sont certes plus précoces – elles arrivent à leur maturité intellectuelle à 18 ans, contre 28 ans pour les hommes, estime le philosophe – mais elles sont handicapées par leur faible raison ainsi que par leur manque de rigueur. C’est cette différence naturelle qui explique qu’elles ne produisent rien de valeur. S’appuyant sur l’autorité de Rousseau[1], Schopenhauer prétend qu’aucune femme n’a jamais été un esprit véritablement grand ni créé une œuvre complète et originale. Il pose donc un constat sans appel : « Les femmes sont le sexe faible, le sexe second à tous égards, fait pour se tenir à l’écart et au second plan. Certes, il faut épargner leur faiblesse, mais il est ridicule de leur rendre hommage, et cela même nous dégrade à leurs yeux. La nature, en séparant l’espèce humaine en deux catégories, n’a pas fait les parts égales… » (Essai sur les femmes). En revanche, les faiblesses physique et intellectuelle féminines ont entraîné des formes de compensation. Schopenhauer voit en particulier dans les femmes un penchant inné à la dissimulation et il leur reconnaît une intelligence psychologique naturellement supérieure.

Les droits de la femme selon Olympe de Gouges

Schopenhauer légitime la soumission des femmes

Les femmes servent l’intérêt de l’espèce humaine. Cette idée semble inspirée par une décision de Johanna Schopenhauer. Ne supportant plus, après la mort de son père, de vivre sous le même toit que l’amant de sa mère, le philosophe lui a alors posé un ultimatum : un des deux hommes devait partir. Elle a malheureusement préféré son amant à son fils, si bien que celui-ci ne l’a plus jamais revue. Ce choix illustrerait la finalité ultime de l’existence féminine. Aux yeux de Schopenhauer, c’est l’intérêt supérieur de l’espèce qui dicte la morale secrète des femmes : « Comme les femmes sont uniquement créées pour la propagation de l’espèce et que toute leur vocation se concentre en ce point, elles vivent plus pour l’espèce que pour les individus, et prennent plus à cœur les intérêts de l’espèce que les intérêts des individus » (Essai sur les femmes). Cette morale secrète autorise tout particulièrement la femme à tromper l’homme qui partage ses ressources avec elles, alors même qu’elle dépense volontiers son argent. Elle explique également que les femmes sont facilement jalouses les unes des autres, quand les hommes sont spontanément indifférents les uns à l’égard des autres. Inversement, l’intérêt supérieur de l’espèce leur donne certaines qualités : elles sont réalistes et pragmatiques, en vertu de quoi l’homme aurait tort de ne pas les consulter. C’est encore cet intérêt qui permet de comprendre, selon Schopenhauer, le caractère éphémère de la beauté féminine, laquelle disparaît après deux ou trois accouchements.

Le désir selon Schopenhauer

La nature des femmes légitime leur soumission dans la polygamie. Schopenhauer considère qu’il est invraisemblable de valoriser la femme. C’est pourquoi il exècre la figure occidentale de la dame, qui est estimée à l’égal de l’homme, suscite un respect, voire une vénération stupide, et reçoit des hommages injustifiés. Il affirme que cette position est contraire à la nature des choses, qui veut que chaque femme soit dirigée par un homme. Ainsi, la place de la femme est à la maison, appliquée au ménage. Il faut y préparer les jeunes filles en les formant non pas à l’arrogance de la dame, mais au travail et à la soumission. Schopenhauer avance que l’égalité des sexes prévue par le mariage monogame occidental a un effet pervers dont sont victimes la majorité des femmes. Étant donné que beaucoup d’hommes hésitent à se lier par ce pacte inégal, beaucoup de femmes restent privées de mari – elles finissent dès lors vieilles filles ou prostituées. « Aussi la polygamie est-elle un véritable bienfait pour les femmes considérées dans leur ensemble, écrit le philosophe. De plus, au point de vue rationnel, on ne voit pas pourquoi, lorsqu’une femme souffre de quelque mal chronique, ou qu’elle n’a pas d’enfants, ou qu’elle est à la longue devenue trop vieille, son mari n’en prendrait pas une seconde » (Essai sur les femmes). Schopenhauer estime par conséquent qu’en rétablissant l’inégalité dans la polygamie, on améliorera le sort de la grande majorité des femmes occidentales.

Le Premier Sexe selon Éric Zemmour


[1] « Les femmes en général n’aiment aucun art, ne se connaissent à aucun et n’ont aucun génie. » (Lettre à d’Alembert)

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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