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Le capital humain selon Gary Becker

Le capital humain hiérarchise les revenus. Dans Human Capital, Gary Becker avance que ce sont fondamentalement les aptitudes (innées et acquises) des salariés qui déterminent leur capacité à créer de la valeur économique. Cette théorie qui met en lumière les enjeux économiques de l’éducation a eu une grande influence politique.

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Le capital humain appartient au travailleur. Gary Becker affirme que l’assimilation du capital aux machines est une définition réductrice du concept de capital, c’est-à-dire d’une richesse destinée non pas à la consommation immédiate, mais à rapporter des revenus à son propriétaire. En effet, cette richesse n’est pas forcément physique — elle peut être immatérielle et résider dans l’esprit humain. « L’éducation, les cours d’informatique, les dépenses en soins médicaux et les conférences sur les vertus de la ponctualité et de l’honnêteté sont également du capital, explique Gary Becker, en ce sens qu’ils améliorent la santé, augmentent les revenus ou permettent à une personne d’apprécier la littérature pendant une grande partie de sa vie. Par conséquent, il est tout à fait conforme au concept de capital tel qu’il est traditionnellement conçu de dire que les dépenses d’éducation, de formation, de soins médicaux, etc. sont des investissements en capital » (Human Capital). Seulement, ces dépenses ne produisent pas du capital physique ou financier. Leur particularité est qu’il est impossible de séparer l’homme de son savoir, de son savoir-faire, de sa santé, ou encore de ses valeurs — alors que le capital traditionnel peut être déplacé indépendamment de son propriétaire. Gary Becker en conclut qu’un travailleur détient un capital humain qui consiste dans l’ensemble des choses, innées ou acquises, qui contribuent à le rendre compétent en tant que producteur de valeur dans l’économie.

L’entrepreneur selon Schumpeter

Gary Becker préconise d’investir dans le capital humain

Le capital humain fait l’objet d’un calcul d’investissement. Gary Becker part en effet du principe que cette forme singulière de capital varie au même titre que les autres formes de capital. Concrètement, un individu peut accroître son stock de connaissances, d’expériences, miser sur sa santé ; ou bien il peut laisser se dégrader ces richesses personnelles. Or, cela n’est pas anodin. L’investissement en capital humain améliore potentiellement la productivité, et ultimement le revenu. Gary Becker estime que ce phénomène économique peut être mesuré par les mêmes calculs de rendement que les autres types d’investissements. Il prend l’exemple des études supérieures. D’un côté, elles offrent de meilleures perspectives de carrière et de revenu à moyen long terme ; de l’autre côté, elles comportent des coûts directs (frais d’inscription), indirects (vie étudiante), ainsi que des coûts d’opportunité (l’étudiant renonce aux revenus qu’il aurait pu générer pendant la même période). Pour l’économiste, l’investissement dans l’éducation est payant tant à l’échelle collective qu’à l’échelle individuelle : « les résultats économiques exceptionnels du Japon, de Taïwan et d’autres économies asiatiques au cours des dernières décennies illustrent de façon spectaculaire l’importance du capital humain pour la croissance. Dépourvus de ressources naturelles — par exemple, ils importent pratiquement toutes leurs sources d’énergie — et confrontés à la discrimination de l’Occident, ces « tigres asiatiques » ont connu une croissance rapide en s’appuyant sur une main-d’œuvre bien formée, éduquée, travailleuse et consciencieuse » (Human Capital). Gary Becker postule que des agents économiques rationnels saisissent l’opportunité d’investir dans leur capital humain.

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Le capital humain révèle l’enjeu de la formation. Gary Becker précise que les opportunités d’investissement en capital humain ne sont pas équivalentes pour tous les acteurs économiques. Il met en évidence le biais de l’intérêt des entreprises. Si la formation générale par l’éducation améliore la productivité du travailleur, son surcroît de productivité ne bénéficiera toutefois pas à une entreprise particulière. Par conséquent, l’entreprise n’a pas intérêt à réaliser cet investissement elle-même. Cela explique que la formation générale soit à la charge de l’individu ou de l’État. En revanche, une formation spécifique au processus de production de l’entreprise (apprendre à se servir d’une nouvelle machine particulière, par exemple) est dans l’intérêt de l’entreprise. Elle concède donc volontiers un investissement qu’elle a des chances de rentabiliser. « Les travailleurs et leurs employeurs se lient en grande partie, écrit Gary Becker, grâce à l’apprentissage et à la formation sur le lieu de travail. Il n’est donc pas surprenant que les changements d’emploi soient fréquents chez les travailleurs non qualifiés et peu fréquents chez les travailleurs qualifiés » (Human Capital). Après un investissement dans une formation spécifique, la prolongation du contrat de travail est un choix rationnel tant pour le salarié que pour l’entreprise. En cas de rupture, l’entreprise devrait supporter le coût d’une nouvelle embauche et d’une nouvelle formation ; le salarié, lui, serait moins compétent, donc probablement moins bien rémunéré dans une autre entreprise. Ainsi, Gary Becker légitime le financement de la formation selon la répartition des bénéfices.

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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