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L’empire du moindre mal selon Jean-Claude Michéa

L’empire du moindre mal est la civilisation libérale. Dans L’empire du moindre mal, Jean-Claude Michéa accuse le libéralisme de rendre les hommes malheureux en les condamnant à des modes de vie égoïstes. Initialement pensée pour pacifier les rapports sociaux, la société libérale est devenue une utopie qui déshumanise la vie sociale.

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L’empire du moindre mal repose sur l’idéologie libérale. Jean-Claude Michéa analyse le libéralisme dont les idées sous-tendent le modèle actuel de la société occidentale. C’était au départ d’une doctrine d’émancipation qui accomplit politiquement l’idéologie des Lumières. La distinction habituelle entre, d’une part, le libéralisme politique et culturel, et d’autre part le libéralisme économique, dissimule la cohérence du courant de pensée libéral. Sa raison d’être est la crainte de la guerre civile, dont peut découler la dissolution de la société. Jean-Claude Michéa explique que les libéraux minimisent ce risque en concevant un État axiologiquement neutre, c’est-à-dire qui ne défend aucune valeur. Telle serait la garantie de la sécurité et du confort. En pratique, cette neutralité de l’État est rendue possible par deux institutions, le marché et le droit. Elles règlent les interactions sociales en empêchant le pouvoir d’imposer telle ou telle conception de la vie bonne aux individus. « Dans une société libérale, conclut le philosophe, chacun est donc libre d’adopter le style de vie qu’il juge le plus approprié à sa conception du devoir (s’il en a une) ou du bonheur ; sous la seule et unique réserve, naturellement, que ses choix soient compatibles avec la liberté correspondante des autres » (L’empire du moindre mal). Seulement, la neutralité axiologique de l’État ne lui permet pas de concilier efficacement les libertés individuelles. Jean-Claude Michéa estime qu’elle engendre l’égoïsme et l’injustice.

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Jean-Claude Michéa pointe l’inhumanité de l’empire du moindre mal

L’empire du moindre mal affaiblit le lien social. Si le libéralisme est valorisé pour sa promotion de la tolérance, Jean-Claude Michéa voit dans cette notion la source idéologique de l’avènement d’un monde uniformisé, où les relations humaines ne procèdent plus que de l’intérêt économique et de la consommation. La société libérale prétend souder un agrégat d’individus abstraits par l’absence de conflit, par la prospérité, et par un objectif commun de croissance. Or, pour Jean-Claude Michéa, non seulement cette vision de la société appauvrit le lien social, mais elle engendre plusieurs problèmes. En premier lieu, elle crée une ambivalence quant au rôle de l’État : il doit s’abstenir d’intervenir pour protéger les libertés ; mais en même temps, il doit défendre les conditions de la liberté, tout particulièrement le libre fonctionnement du marché et du droit. Un autre problème engendré par la vision libérale de la société est la dissolution des mœurs, les règles non écrites qui encadrent les relations humaines. L’avènement du droit libéral requiert que les individus cessent de se conduire en vertu de considérations morales. « S’il est ainsi toujours exact que l’homme n’est pas égoïste par nature, il est non moins exact, avance le philosophe, que le dressage juridique et marchand de l’humanité crée, jour après jour, le contexte culturel idéal qui permettra à l’égoïsme de devenir la forme habituelle du comportement humain » (L’empire du moindre mal). Le marché s’immunise également contre la morale. Jean-Claude Michéa dénonce ainsi le sacrifice du lien social à une rationalité utopique.

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L’empire du moindre mal n’est pas une société décente. Jean-Claude Michéa affirme que l’élite minoritaire de la société libérale se sert du marché et du droit afin que la majorité accepte docilement la domination. Justifiée dans son égoïsme, elle génère de la misère sociale en protégeant ses intérêts. Dès lors, la société libérale est de plus en plus inégalitaire et conflictuelle. C’est pourquoi le philosophe prône la réintroduction de la morale pour régir la vie sociale. Dans cette perspective, il oppose l’idée de common decency (« décence élémentaire ») de George Orwell à la neutralité et l’inhumanité de la société libérale. « C’est, écrit Jean-Claude Michéa, ce refus constant de noyer l' »homme ordinaire » (common man) dans les eaux glacées du calcul égoïste qui permet à Orwell de critiquer à la fois le libéralisme et le totalitarisme. […] ces deux idéologies rivales s’appuyaient sur une même vision négative de l’homme […] À partir du moment où l’on postule que les hommes ne sont mus que par « l’amour d’eux-mêmes et l’oubli des autres » il ne peut plus exister, en effet, que deux solutions cohérentes au problème politique moderne » (L’empire du moindre mal). La société décente est une société socialiste dans laquelle le respect des règles ne doit pas empêcher les hommes de vivre décemment. En particulier, elle dévalorise les comportements égoïstes ; elle invite ses membres à privilégier l’entraide et l’amitié. Mais elle demande une maturité psychologique. Jean-Claude Michéa pose que l’homme doit abandonner son égoïsme et son désir de pouvoir.

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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