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Le sens de l’Histoire selon Marx

sens de l'histoire Marx Manifeste du parti communiste

Marx affirme que l’histoire possède un sens. Inspiré par la théorie hégélienne, il conçoit le mouvement historique dans le Manifeste du parti communiste comme une dialectique opposant deux termes (la bourgeoisie et le prolétariat) et progressant vers sa résolution finale. Disqualifiant l’histoire conventionnelle comme étant de l’idéologie, il met en lumière les étapes du processus historique dans les transformations économiques.

La dialectique du maître et de l’esclave de Hegel

Marx identifie le véritable moteur de l’histoire dans l’économie. Dans sa perspective matérialiste, toute l’histoire humaine n’est que celle d’êtres humains vivants réels : « Mes recherches aboutirent au résultat suivant. Les conditions juridiques et les formes politiques ne peuvent s’expliquer par elles-mêmes, avance Marx, ni par ce qu’on appelle l’évolution générale de l’esprit humain : elles ont au contraire leurs fondements dans les conditions de la vie matérielle que, suivant l’exemple des Anglais et des Français du XVIIIe siècle, Hegel appelle, d’un nom générique, la « société civile » ; et c’est dans l’économie politique qu’il faut chercher l’anatomie de la société civile » (Critique de l’économie politique). Les corps humains ont des rapports avec le reste de la nature matérielle, déterminés par les conditions de l’environnement, lesquelles sont à leur tour modifiées par l’action des hommes sur leur environnement au cours de l’histoire, c’est-à-dire par la production. En ce sens, l’économie est pour Marx le vrai terrain où l’histoire se déroule. Les hommes produisent leurs moyens d’existence – alors que les animaux les trouvent dans la nature – et la façon dont ils produisent reflète très exactement ce qu’ils sont : l’essence même de l’homme change avec les différents modes de production.

L’existentialisme selon Sartre

Marx fait dépendre le sens de l’histoire du processus capitaliste

L’Histoire évolue en fonction des modes et des rapports de production. Après un communisme tribal primitif, la société a connu une succession de modes de production, définis par les conditions techniques d’exploitation de la nature et par une certaine division du travail, elle-même organisée à partir de certains rapports de production, dont découlent les rapports de classes. Cependant, rien n’étant stable dans l’Histoire, de nouvelles techniques apparaissent, qui bouleversent les anciens rapports de production, et ainsi de suite… Les grandes étapes de la production matérielle auxquelles le schéma de Marx s’applique sont les modes de production tribal (propriété communautaire), antique (propriété collective), féodale (propriété par ordres dans les campagnes et corporative en ville), et bourgeois (propriété mobilière et salariat). Les phases historiques successives de la lutte des classes sont caractérisées par les couples oppresseurs/opprimés suivants : hommes libres/esclaves, patriciens/ plébéiens, barons/serfs, maîtres de jurande/compagnons, bourgeois/prolétaires. Ainsi, « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours, en conclut Marx, n’a été que l’histoire de luttes de classes » (Manifeste du parti communiste). Dès lors, histoire et lutte des classes se confondent : le début de la différenciation sociale est aussi le début de l’histoire au sens propre du terme ; à l’autre extrême, dans le futur, le stade ultime de la « société sans classes » signifiera la sortie de l’histoire.

Le fétichisme de la marchandise selon Marx

L’Histoire se dirige vers la disparition du capitalisme. Marx affirme que l’humanité est arrivée à un stade singulier, la veille de la fin de l’Histoire. Cette situation résulte tout d’abord d’une circonstance sociologique : l’antagonisme des classes se simplifie au point de diviser la société en deux parties sans reste, si bien qu’en se libérant, le prolétariat n’aura aucune classe à dominer en dessous de lui. Sur le plan économique, l’engrenage de la baisse tendancielle du taux de profit voue le capitalisme à connaître des crises, et finalement à disparaître. Pour autant, ce processus inéluctable doit être accompagné de l’action révolutionnaire du prolétariat, l’être messianique voué à accomplir la fin de l’histoire, c’est-à-dire l’avènement d’une société sans classes : « Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste, tonne Marx ! Les prolétaires n’y ont à perdre que leurs chaînes, ils ont un monde à gagner » (Manifeste du parti communiste). La révolution prolétarienne accouchera d’une brève dictature du prolétariat permettant l’abolition de la propriété privée et des classes sociales. Marx imagine que ces deux mesures rendront possible d’édifier le socialisme, après quoi l’État, l’ancien instrument de domination devenu obsolète, se dissoudra pour laisser place à la société du communisme intégral. Cette nouvelle société donnera naissance à un homme nouveau, à la fois travailleur et altruiste.

La révolution selon Marx

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Qui est Romain Treffel ?

Passionné par les idées, je veux vous aider à mieux comprendre votre existence grâce au meilleur de la pensée. C’est dans cet esprit que je travaille à rendre les grands concepts plus accessibles et les grands auteurs plus proches de nous.

Passé par l’ESCP, la Sorbonne, et l’École Normale Supérieure, j’aide également les étudiants à réussir les épreuves littéraires des concours des grandes écoles.

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